Faces in disguise [Ft. Julian Gipsy]

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Feat; Julian Gipsy; Cassie Spungen;
Ruelles sombres; Sud de la ville;
4:00AM

Il faisait nuit depuis un moment, mais Cassie avait beau se tourner, encore et encore, dans son lit, le sommeil ne venait pas. Comme tous les soirs, elle s’était couché tôt, et cela faisait des heures qu’elle jetait des regards furtifs en direction de son réveil matin. Il était maintenant minuit, et il lui sembla qu’elle ne s’endormirait pas avant longtemps.

Alors la brune s’était levée. Elle avait bu un thé, avait trainassé un moment devant la télé, mais toujours rien. Pas le moindre bâillement. A trois heures du matin, lassée, elle s’était habillée, avait pris un sac et fourré un tas de babioles dedans avant de quitter son appartement dans la nuit noire, en saluant Neptune, son chat, d’une étreinte sincère. L’animal poussa un miaulement avant de voir la porte se refermer.

Bourrée d’une excitation qui lui avait été jusqu’ici inconnue, Cassie dévala les escaliers, et le vent lui donna l’impression d’être reine du monde. Un grand sourire aux lèvres, elle se balada sans trop réfléchir à où elle allait en observant les néons clignotants de partout dans Stonefield, attirant touristes et autres qui bondaient les rues à une heure si tardive, bercés comme elle, par l’inexplicable sentiment d’être indestructibles.

Malheureusement, la jeune fille tomba rapidement de son nuage. Un vieil homme sortit d’un bar et vomi juste à côté d’elle. Ecœurée, Cassie posa une main sur sa bouche. Elle continua sa route, et lorsqu’elle se retourna, elle se rendit compte que le vieil homme la suivait encore, en titubant.

Prise de panique paranoïaque, elle s’engouffre dans plusieurs rues sombres, pas très éclairées, avant de dériver sur une ruelle sombre et longue. Au bout de celle-ci, on voyait la pancarte multicolore de ce qui lui semblait être une boite de strip-tease. Elle avança à grande enjambées, et se rendit compte avec horreur que le vieux était encore là, mais qu’en plus il l’appelait. Elle entreprit de courir, mais s’affala par terre. Sa cheville sembla se tordre et elle poussa un gémissement de douleur. La peur l’envahit soudainement.

Julian ne se sentait pas fier. Mais il ne pouvait pas dormir, c'était ainsi. A vrai dire, Julian dormait peu, mais mieux quand il était avec celle qu'il aimait. Il s'était allongé avec des poèmes de Victor Hugo et du chocolat quand son téléphone de service sonna. Une voix aigüe résonna.

"Arno ? Ouais c'est moi, écoute je me sens pas bien là, t'aurais pas de l'héro hein ? Tu veux pas passer là ? Steuplai, j'ai de quoi te payer !"

Il grimaça. Arno, c'était son faux nom, celui qu'il utilisait comme dealeur, celui qu'il utilisait en tant que propriétaire de cette ligne téléphonique. Les flics ne pouvaient pas le retrouver. Il souffla, exaspéré. C'était une anorexique de vingt ans qui tournait dans quelques clubs de striptease de Stonefield. Elle avait tendance à appeler Julian à des moments improbables. Mais surtout, elle le harcelait jusqu'à ce qu'il se déplace.

"J'arrive, même lieu que d'habitude."

Julian raccrocha sans attendre de réponse, enfila une veste, prit un sachet d'héro, et sortit. Il aimait la nuit, les silhouettes que l'on ne reconnaît pas. Il pressa le pas, il n'avait pas envie de traîner tant qu'il avait du matos sur lui. Il retrouva la cliente, lui fila le sachet, empocha les billets tandis que la nana filait sans demander son reste. Il soupira, en ce moment, son activité le rendait mélancolique, il avait de la peine pour ces déchets, mais il avait peur d'en arriver là à un moment. Il lui restait un joint dans sa poche, et marchant tranquillement, se laissant gagner par l'ambiance festive malgré l'heure, il s'engagea dans une ruelle, fermant à demi les yeux, sentant son esprit se détendre. Il entendit des pas précipités et des beuglements. Irrité, il s'arrêta, ouvrit les yeux et vit une silhouette féminine courir puis tomber. Pas loin derrière elle, un vieillard visiblement ivre. Julian frissonna, il détestait cette facette de Stonefield. Il accéléra, s'accroupit près de la jeune fille, et voulut l'aider à se relever. Elle leva la tête, avec une expression angoissée. Julian s'arrêta, il la connaissait. Mais là, tout de suite, il ne se souvenait pas d'où.

Perdue ! Cassie était perdue ! Elle allait mourir, ici, dans cette vieille ruelle sombre pour avoir juste voulu se balader en toute innocence ! Pourquoi elle ? *Dieu, Bouddha, Queen Mélanie, pitié sauvez-moi !* Dès cet instant, le vieil homme se rapprocha dangereusement, et une autre personne fit apparition. Paniquée, elle n’eut pas le temps de reconnaître la personne face à elle.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH »

Elle hurla si fort que sa voix s’éteigna toute seule. Le vieillard tituba, puis se mis à courir dans le sens opposé. Cassie le vit partir du coin de l’œil, et elle releva innocemment la tête en espérant que le ravisseur près d’elle était lui aussi parti.

C’est alors qu’elle le reconnut. Quelqu’un que Cassie appréciait, mais qui ne semblait pas beaucoup l’aimer. Ce jeune homme frêle, fort, et qui semblait constamment en quête de quelque chose, c’était bien Julian.

« Oh, Julian, excuse-moi, je… je suis désolée… j’ai crié sans m’en rendre compte et puis… »

Cassie prit conscience qu’elle avait du mal à parler. Alors elle se releva doucement et s’installa à genoux. Elle replaça une mèche de ses cheveux et fit un grand sourire au jeune garçon.

« Comment vas-tu ? Il est tard… pourquoi es-tu là ? »

Elle se sentait assez gênée de lui avoir hurlé dessus, et sa présence la gênait, même si elle ne savait pas vraiment pourquoi. Elle eut une pensée pour Dorian. Que dirait-il s’il la voyait ? Lui qui lui recommandait de devenir son ami alors qu'elle venait de lui crier dessus, involontairement ?

Julian l'avait fixée quelques secondes, puis elle avait crié. De surprise, il avait lâché son joint. Il maugréa, et le cri de la fille résonna dans sa tête, comme un effet d'écho. Il se releva, secoua la tête, souffla, et fit disparaître la sensation de vertige qui était montée. Le vieillard ivre avait pris la fuite. Julian leva les yeux au ciel. Non mais sérieusement, il ne comprenait pas ces fripés qui effrayaient les jeunes femmes, tout ça pour un verre de trop, trop de solitude et un besoin de chair fraîche.

Julian baissa les yeux, la reconnut. Cassie. La chère petite amie de Dorian. Julian ne savait pas trop quoi penser d'elle. D'un côté, il la trouvait touchante et drôlement gentille, de l'autre, il considérait qu'elle était une marionnette de Dorian, trop naïve, trop gentille justement. Et c'était ce point là qui faisait pencher la balance et émanait au fait que Julian ne l'aimait pas vraiment. Mais il ne cessait de s'étonner de cela, car Cassie était une fille bien.

"Ça va, ça va, t'excuse pas, c'est pas nécessaire."

Julian regretta le ton qu'il avait pris. Cassie venait sûrement d'avoir la peur de sa vie, articulait avec peine et tentait de se relever. En la voyant à genoux, les yeux grands ouverts, un large sourire, il eut aussi envie de sourire, tant elle ressemblait à une enfant qui aurait été prise en faute d'une bêtise. Il se baissa à sa hauteur, et posa une main sur son épaule.

"Mais sérieusement la question c'est plutôt, qu'est-ce que toi, tu fiches ici, à une heure pareille ?"

Il se trouva minable, comme si son activité pouvait expliquer le fait qu'il se la joue en solitaire en plein milieu de la nuit. Sauf que Cassie était une jeune fille, que Cassie était seule et trop gentille, que Cassie était frêle et n'avait strictement rien à faire au sud de la ville tout simplement. Et à sa connaissance, Cassie n'était pas une stripteaseuse.
Il la regarda, tout en sachant qu'il était fort probable que la gentillesse de Cassie finisse par lui taper sur les nerfs et qu'il se mettrait à être sérieusement froid avec elle.

Le ciel était magnifique. Peuplée de jolies petites étoiles qui annonçaient que le lendemain serait une journée ensoleillée. Et le ciel s’éclaircissait lentement. Malgré cela, Cassie n’eut toujours pas sommeil. Elle avait tellement courru qu’elle était désormais prête à passer la journée sans problème. Du moins, c’était ce qu’elle pensait. La présence de Julian la faisait stresser plus ou moins. Comment être à l’aise face à quelqu’un qui nous déteste ?

"Ça va, ça va, t'excuse pas, c'est pas nécessaire."

Le ton du jeune homme la fit tréssailler. Elle était maintenant persuadée qu’il la haïssait. Mais pourquoi ? Qu’avait-elle fait de mal ? Peut-être était-elle trop stupide…

« Oui, pardon. »

Si Cassie ne bougea pas d’un poil, elle eut envie de se taper la tête contre un mur. Ne pouvait-elle pas s’empêcher de s’excuser sans cesse ? Et pourquoi se posait-elle tant de questions absurdes ? Pour s’en empêcher, elle regarda avec crainte Julian droit dans les yeux. Il ne lui expliqua pas la raison de sa présence, mais demanda la sienne. Toujours affalée par terre sans vraiment en prendre conscience, elle tenta de se souvenir.

« Je n’arrivais pas à m’endormir, alors je suis sortie faire un tour… Mais je crois que je me suis perdue. Où sommes-nous ? »

Il était quatre heures du matin, et Julian paraissait épuisé. Il avait les yeux rouges et de grandes cernes. Elle se demandait pourquoi sortir à une heure pareil en ayant un air qui donnait l’impression qu’il s’affalerait par terre dans les trente secondes qui suivraient. La seule hypothèse qui lui venait en tête, c’était que d’obscures pensées l’empêchaient de dormir. Aussi avait-il voulu se changer les idées, mais à cause d’elle, ça semblait raté. Cassie s’en voulait, et s’empêcha de s’excuser, se doutant bien que Julian en était lassé.

« Tu vas bien ? Ca n’a pas l’air… »

Ce fut la seule chose qu’elle trouva à dire. Et elle le regretta la seconde qui suivit. De toute façon, chaque mot qu’elle allait prononçait allait énerver Julian. Et cela l’attrista énormément.

Julian laissa errer son regard dans la ruelle. Il répondit à la question de Cassie dans sa tête. Ce qu'il faisait là ? Il n'était qu'un dealeur comme tous les autres, qui dort peu, se croit invincible et apprécie chaque appel d'un client car cela rime avec argent. Il espérait tellement être plus qu'une pourriture pareille, mais il n'y arrivait pas. Il aimait tant la vie, sortir, le soleil. Mais il n'en avait pas le droit, il aurait aimé que ses sourires soient tout le temps sincères. Mais au fond de lui, il se détestait, et craignait de finir seul, mort d'une overdose à trente ans.
Il reposa son regard sur Cassie. Il avait l'impression de la mettre très mal à l'aise, car elle savait très bien que Julian avait beaucoup de mal avec elle. Il s'en voulait.

"Pas loin du pub irlandais. Pas loin du nouveau club de strip-tease non plus. En faisant demi-tour, si tu vas toujours à gauche, tu rejoins le centre-ville."

Il se surprit, il connaissait beaucoup trop ce quartier, trop à son goût. Mais qu'importe. Cassie le fixait, et il lut de l'angoisse dans ses yeux. Il se sentit monstrueux. Elle lui rappelait une gamine perdue, qui aurait fui par dépit, et serait tombée à genoux, trop fatiguée pour se relever. Il avait ignoré ses excuses, il avait bien compris que c'était un mauvais réflexe qu'elle avait. Puis comment se comporter face à quelqu'un qui vous déteste sans réelle raison. Marionnette, se dit-il. Au fond de lui, il savait que si Dorian jouait trop avec la jeune fille, il pourrait la détruire. Enfant, se répétait-il. Ce n'est pas sa faute, Julian, ce n'est pas sa faute à elle.

"Cassie, ne pose pas cette question, s'il te plaît. J'ai une tête d'enterrement, je n'ai pas dormi depuis deux jours, il est tard, enfin tôt plutôt, enfin bref, on n'a rien à faire ici."

Il essaya de se calmer, mais il pensa à Dorian à travers Cassie. Il planta son regard fatigué dans les yeux de la jeune femme. Il se sentit soudain pris de vertige, essaya de se relever, mais vacilla, et se laissa glisser le long du mur.

"On-on devrait... partir, partir de là. Et toi, tu ne d-devrais jamais revenir par... par ici."

Il ne comprenait pas, tout tournait. Il ne voulait pas qu'on le voit comme ça, surtout pas elle. Elle allait s'inquiéter. Mais il ne le fallait pas. Il arbora alors un sourire, comme il savait faire. Il ignorait si ça allait marcher, mais il continua de sourire à Cassie.

Cassie avait souvent l’impression d’être stupide. De ne comprendre que la moitié des choses qu’on agitait sous son nez. Certaines personnes lui faisaient oublier cette chose-là, mais pas Julian. Il trouvait malgré lui le moyen de tout lui expliquer, que ce soit dans ses mots où dans ses attitudes. Elle avait l’impression de très bien le connaître parfois, et ce malgré le fossé creusé entre eux, dû à Dorian. C’était la seule chose qu’elle ne comprenait pas, et que Julian refusait de lui faire comprendre. Ou peut-être le laissait-il sous-entendre, mais qu’elle refusait de l’admettre car c’était difficile. Cassie n’arrivait pas vraiment à faire la part des choses. Son impression d’être inférieure se renforçait lorsqu’elle y pensait. Faisant de son mieux pour être constamment optimiste, elle écartait souvent ces mauvaises pensées pour se concentrer sur ce qu’il y avait de bien.

Mais Julian semblait si mal, si distant, et peut-être même si brisé qu’elle avait du mal à se concentrer dessus. Elle voulut l’aider, sans vraiment comprendre pourquoi. Elle voulut l’aider à se sortir de tout ce dans quoi il était tombé, et elle ignorait comment faire. Comment aider de son mieux quelqu’un qui ne vous aime pas ?

Plus le jeune homme lui parlait, plus son ton semblait froid, distant. Comme s’il voulait à tout prix que Cassie l’abandonne dans cette ruelle et rentre chez elle au plus vite. Elle ne pensait pas vraiment que c’était pour la protéger. Il y avait autre chose là-dessous.

Soudainement, tandis que Cassie écoutait d’une oreille distante ce qu’il lui murmurait tout en pensant à ce qu’elle pouvait faire de ce même ton froid, professionnel qu’elle allait finir par lui attribuer, Julian s’adossa au mur. Encore allongée au sol, elle le regarda étonné. Et lorsqu’il se laissa glisser le long de celui-ci, elle ressentit un électrochoc.

Elle se leva vivement, constatant qu’elle s’était posée sur une flaque d’eau répugnante sans vraiment y prêter attention. Elle s’approcha de lui et commença à paniquer. Il lui demanda de partir. Et elle le refusa, mais n’osa pas exprimer hautement son refus. Elle était tout de même Cassie. Dire « non » à quelqu’un n’était pas dans ses cordes. Elle fit comme si elle n’avait rien entendu et posa sa main sur le front du blond.

« Julian ? Julian ça va ? Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Il lui sembla, malgré l’obscurité de la ruelle, qu’il était plus pâle qu’à son habitude. Un frisson la parcourut. Son regard était vide, et il semblait suer de tous les pores.

« Julian ? Qu’est-ce qu’il y a ? dit-elle en tremblotant. Qu’est-ce que je dois faire ? J’appelle une ambulance ? Julian ? Julian ? »

Cassie paniquait. Elle eut l’impression que sa phrase n’avait aucun sens, et que Julian allait mourir sous ses yeux. Qu’il allait s’éteindre et garder ce visage malheureux éternellement. Elle ouvrit son sac et en sortit un mouchoir et une bouteille d’eau. Elle mouilla le mouchoir avec un quart du contenu de la bouteille et le plaqua contre le front du blond avant de la lui tendre avec un regard rempli de peur. Que devait-elle faire ?

Il avait fallu que cela arrive maintenant, ce jour ci, à ce moment ci, avec cette personne ci. Cassie était bien la personne avec qui Julian ne voulait pas être à ce moment. Non pas parce qu'il la détestait pas, mais parce qu'elle était exactement le genre de personne qui allait s'inquiéter. Le problème des gens gentils et attentionnés. Il essaya de garder son calme, de faire revenir le rythme de son cœur à la normale, mais il peinait, et cela devait se lire sur son visage. Attendant que la crise passe, il regarda le visage et l'expression de la jeune fille. Elle semblait apeurée, mais décidée à rester. Naïve, mais têtue, pensa Julian.

Il essaya de se souvenir de leur première rencontre, et cela lui revint sans trop de problèmes. Il traînait dans un supermarché, cherchant de quoi préparer un bon dîner pour Evy, lorsque Cassie, ailleurs, lui était rentrée dedans et s'était confondue en excuses, comme à son habitude. Au début, Julian l'avait trouvé attendrissante, pas forcément nunuche. Il avait engagé la conversation, comme il faisait constamment, sans relâcher son sourire, si bien travaillé. Quoiqu'avec elle, ce n'était pas difficile de sourire. Puis il avait appris qu'elle connaissait Dorian, qu'elle le vénérait presque, et très vite, elle l'avait agacé profondément. Il avait trouvé cela dommage, mais Cassie n'avait pas compris son changement soudain de comportement, et il refusait de s'expliquer. Cela voudrait dire parler de ce qu'il avait fait, et c'était hors de question.

"Ça va aller, Cassie, ça va aller..."

Il voulut adopter un ton dur et cassant, mais il était essoufflé et sa réponse ressemblait plus à une plainte qu'autre chose. Il sentit un élancement aigu dans sa poitrine, puis il se calma. C'est là qu'il réalisa le mouchoir humide sur son front, la main de Cassie. Il attrapa la bouteille, but une gorgée et se sentit mieux. Il sourit, malgré la douleur.

"Merci... merci."

Il baissa la tête, ne bougeant pas, n'indiquant pas à Cassie quoi faire. Il avait honte de lui malgré le fait que le regard de Cassie le dérangeait. Inconsciemment, il se demanda ce qu'il aurait fait si elle n'avait pas été là, mais surtout si la crise avait été plus violente.

» Bonjour, Julian Gipsy.
» I would like to say to you something ... or not {pv: Julian
» Les rendez-vous de Julian •
» Julian va se faire discret !
» Clients ou vraies relations pour Julian ?